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Riposte - le journal de Bertrand D.
20 septembre 2006

Extrait du journal de Filip Trojovský...en exclu

<Ca n'a pas été facile, de passer du tchèque à l'anglais puis au français...mais c'est avant tout la confiance qui nous a guidé, extrait du journal de Filip programmé en parution fin 2006 en Tchéquie>

Filip_boxeVersion toute prête de la vie, on a plus qu’à tirer sur l’étiquette et tout vient, le feu, sacré, l’argent, la gloire et la beauté…et tout vient avec. Marche tout droit, fais pas tes manières. C’est un bal, un fameux bal et je danse aux bras de quelques empaffés mais je ne regarde pas le dégoût dans les yeux, ça fait pas luxueux.

T’as de la merde dans les mirettes, les projos te filent des rides, c’est de la poudre à l’encan avec laquelle tu te remaquille. Tu te crois belle comme un poster de Dieu tandis que quelques vilains se noient dans le cours du ruisseau.

J’ai abandonné mon beau danseur, l’avait un amant à Ibiza et une permanente du dernier style. Tout seul, je sens les odeurs fraîches du caniveau qui se rapprochent ou bien je me sens attiré par la chute, on revient tous au point zéro. Le temps a déplastifié la vie, j’ai les poils tout qui poussent, plus d’after shaving et de crème qui me réconforte le cœur. Y’a bien un peu de spleen, de la morphine quoi ! Je voudrais que ca dure à l’infini.

Je me mets des tartes dans la tronches pour voir si tout est aux normes et répond toujours aux critères de bases, toi tu as changé de trottoir. Des tours aux alentours, il paraît que tu a s changé de numéro. Copain, coquine, on a eu les même mecs mais pas ensemble ce même sentiment d’abandon et aujourd’hui on traîne, on traîne en essayant de rattraper l’ombre qui a gagné du terrain…

Demain c’est midi moins le quart, je vais pas me lever, le lit aura grincé, le réveil cessé, mon poing tari de coup. Après rester contemplatif, les mains un peu gênées le long du corps, parce que l’on a trop couché, on attend que cela nous reprenne : le temps de dormir et d’arrêter de cogiter.

Tu te penches, tu montres ton cul aux passants sans faire attention et tu te penches à ma fenêtre pour n’importe quelle raison : une table d’appoint pour recevoir les amis frippons – pour qu’ils te mettent dessus je pense sournois – une bouteille de lait – pour te faire vomir tout l’alcool que tu as du mal à digérer. Toutes les ruses sont bonnes pour trouver un coin d’épaule frère. Moi je n’ai rien pourtant tu persistes…

Puis il y a Loulou, comme il me regarde au détour d’une rue, je le matte comme une cible sur laquelle je régle mon viseur. Un pas de côté, un regard mécréant, comme la dernière des fausse jouvencelle de notre enfance qui faisait le trottoir avec les yeux aguicheur. Voilà l’histoire se défile et au bout il y à nous, ou moi qui essaye de faire de lui un pluriel juste avec mes yeux, juste pour voir si….

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