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Riposte - le journal de Bertrand D.
3 janvier 2006

La différence à l'heure de 2006

la_difference_se_posterise_et_rend_mouLa différence se situe entre mon âme et ton physique, mets ton chouette moteur en branle et j’enclencherai les fous battements du cœur, la différence c’est la tendresse moins l’allégresse, une envie égoïste inasouvie par tant de honte et d’enfermement dans son corps, carcan que l’on croît trop étroitLa différence c’est toi moins ton physique, c’est mon âme qui gicle hors tout ce qui nous fait et dévoile ton sexe marqué d’une croix, la différence se situe au niveau de ta peau que je pénétrerai, bien ou bien maladroit je la frôlerai d’un regard lointain. La différence m’appartient comme aimer peut se partager dans la soif d’une icône (e-kokone de Calvin Klein) accrochée en posterune Lara Croft ultra-bright, sensible qu’à l’objectif du photographe, l’amour c’est de la différence que nous modulons au gré de notre merde collée aux basques trop souvent. Je n’ai pas besoin d’elle

La différence se terre dans les précipices, les précipices ? Juste un coin sombre d’un boulevard et les passes se traînent de catins décadents en clients remplis à moitié. On n’en connaît aucune de ces réalités mais on sait très bien, c’est sale, c’est vulgaire, la télévicon s’allume tous les jours sur nos caricatures et parle de ce que je ne serai jamais : une vedette à la une, des gens pas d’ici en somme. J’ai l’air fin

La différence ? Un produit commercial manipulé sur les restes de ta conscience, les débris neuroleptiques qui reçoivent ce message outre faisceau numérique : Tais toi, si t’es pas poli soit joli. La différence je la suffis, trop laid avec un nez mal fait et les oreilles qui tirent jusqu’au ciel. Je suis lais et Lara Croft s’affiche, se postérise, un amour malchanceux impossible de partager, je m’habitue et les autres aussi. La différence s’affiche car il faut bien exploiter les filons redondant, ça use la machine, je m’asphyxie ma part de rêveTu l’étouffes gendarme ?

La différence ne sert à rien, à part, si, à renouveler les débats des hautes sphères pendant que ma mère s’endort chaudement sous son édredon de plume d’oie. Et je vis la différence en n’oubliant de la regarder bien dans la gueule, mais j’ai choisi la dissidence ou c’est elle qui m’a chopée au pieds du berceau : je suis Palestinien, noir, juif, pédé et une femme par-dessus tout !

La différence, celle qui est la mienne, la différence je suis heureux de la vivre toujours en réserrection, aux aguets d’un nouvel amour, tout aussi frauduleux qu’il puisse paraître à la société ou même s’il se finit salement derrière un buisson. Il y a la différence là où on le veut : le tout c’est de savoir si on veut l’étouffer aux faits de la sacro-sainte unité ou la laisser pourrir sur le fumier de la haine et de ses haineux.

La différence alors est une étroite bande de crashage entre l’enrichissement spirituel et la saloperie de dame patronesque montrant du doigt « ces gens pas corrects, ils devraient se mettre la tête dans un sac et la police les achever à coup de savate ! ».

Quoi qu’il arrive dans ce monde maudit, la différence doit se taire ou décider la dissidence si tous nos mots l’accompagnent. Que nos idées soient torves et lubriques sans vouloir le mystérieux, le sérieux vient avec l’accomplissement de l’acte. Mais la pensée sérieuse je la laisse aux personnes sévères qui n’approuvent plus, depuis leurs ancêtres, la différence.

Ma différence c’est vouloir être moi, n’est-ce pas gendarme ?

Chiche !

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